Musée Alexandre-Franconie

Les tableaux du don Victor Schœlcher

Aline Bérélowitsch et Christian Vibert libère "La femme au chien" et "Victor Shoelcher de leur protection
 
Informations supplémentaires
© JPB
Aline Bérélowitsch et Christian Vibert libère "La femme au chien" et "Victor Shoelcher de leur protection Premières restaurations au musée Franconie

Victor Schœlcher, homme politique français, joua un rôle très important pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies. Né en 1804 à Paris, fils du propriétaire d’une fabrique de porcelaine, il était amateur d’art, et un bibliophile reconnu internationalement.

 

De son vivant, il fit don de ses collections d’objets d’art et de livres qu’il avait dénichés et acquis lors de ses nombreux voyages. Il souhaitait « fonder un commencement de bibliothèque dans une colonie, un commencement de musée dans l’autre, pour fournir un sujet d’études aux artistes, sacrifiant ses goûts les plus chers au désir d’être utile, et portant ainsi dans la passion si souvent égoïste du collectionneur cet oubli de soi, ce dévouement aux autres dont il fit l’essentiel de sa vie ». Les conditions dans lesquelles il fit ces dons sont connues grâce aux échanges de courrier et au dépouillement de la section Outre-mer des Archives Nationales de France, localisées à Aix-en-Provence.

 

Pour la Guyane, les recherches ont fixé la chronologie de ce don au 30 juin 1884 et ont mené à la découverte de la liste des objets et œuvres donnés par Victor Schœlcher. Cette liste provient d’une lettre envoyée au gouverneur de la Guyane qui transmettait au ministre de la Marine et des Colonies le message de l'acceptation du Conseil général de la colonie de « l'offre de tableaux faite par M. le sénateur Schœlcher » à la date du 30 juin 1884.

 

La découvertes de nombreuses articles rédigés par Victor Schœlcher et l'étude de l'inventaire de 1901 du musée, ont prouvé l'origine ancienne de certains tableaux dont ceux réalisés par Herminie Deherain et Charles-Emile Callande de Champmartin à la fin de la première moitié du XIXe siècle. Ces peintures, selon de très fortes probabilités, devaient faire partie du don de 1884:

 

Femme au chien d’Herminie Deherain (MDA 12.1.4),

 

Portrait de Bernard Palissy d’Herminie Deherain (MDA 12.1.2). L’œuvre a de nos jours disparu.

 

Nature morte d’Herminie Deherain (MDA 1901.1.7).

 

Le portrait de Victor Schœlcher, Charles-Emile Callande de Champmartin (MDA 12.1.9)

 

De fortes présomptions sont de nos jours portées sur une huile sur toile Jeune créole antillais avec un oiseau dans les mains et sur un objet s'apparentant à un brasero turc : ces deux éléments pourraient faire également partie de l'ensemble donné par Victor Schœlcher, mais cela reste à confirmer!L'enquête continue...

 

 

En 2015 et 2016, l'ensemble de ces toiles ont bénéficié d'une première phase de restauration. Ces opérations ont permis de « stabiliser » les œuvres de manières à stopper les processus de dégradation dont elles souffraient. Les restaurations « esthétiques » auront lieu dans un deuxième temps, elle permettront de leur redonner une meilleure lisibilité, une nouvelle jeunesse.

 

MDA 12.1.09_photo documentaire
tableau ; portrait Victor Schœlcher | tableau ; portrait Victor Schœlcher
MDA 12.1.4_face ap.tr
tableau ; portrait Femme au chien | tableau ; portrait Femme au chien
MDA 12.1.7-après traitement
tableau Nature morte | tableau Nature morte
MDA 12.1.6_diagnostic
tableau ; portrait Jeune créole antillais avec un oiseau dans les mains (titre inscrit) | tableau ; portrait Jeune créole antillais avec un oiseau dans les mains (titre inscrit)